Fleurnews.net : Nouveau bureau, nouveau président impliquent, en principe de nouvelles orientations. Quelles sont-elles ?
Farell Legendre : Tout d’abord, nous allons renforcer l’action de la Fédération (FFAF) auprès des
Chambres syndicales. Nous voulons nous appuyer sur elles. Un audit est lancé cet été pour recenser les attentes des fleuristes pour y travailler en septembre. L’idée est de les remettre au cœur du débat.
Nos nouvelles orientations tournent autour de 3 axes : proximité, indépendance, créativité autour de l’économique, le social et l’environnemental. Nous allons développer les services que nous pouvons leur apporter, comme par exemple l’accompagnement sur le digital, des conseils au niveau juridique.
Fleurnews.net : La formation semble aussi un sujet important pour vous. Qu’est-ce qui doit être amélioré ?
Farell Legendre : En effet. Je trouve que la formation initiale des jeunes ne correspond pas aux attentes des fleuristes en boutique. Nous avons l’intention de mener une politique volontariste, en partenariat avec l’Éducation Nationale pour y remédier. De plus en tant que nouveau président, je vais me pencher sur le dossier de la formation continue. Actuellement, l’enveloppe destinée à la formation des fleuristes et de leurs salariés est vide.
Fleurnews.net : Dans vos orientations, il y a la créativité. Qu’est que cela signifie exactement ?
Farell Legendre : Créativité et excellence. Excellence sur la partie concours. Mais tout le monde ne peut pas être MOF, MAF, Champion de France… mais chacun doit pouvoir s’appuyer sur
eux pour développer sa créativité. L’excellence ne doit pas seulement être au niveau de l’art floral mais aussi dans la bonne gestion de la boutique, de son rayonnement et sa capacité de bon sourcing.
Fleurnews.net : Bon sourcing, proximité… est-ce que cela veut dire que la fédération demande aux fleuristes de préférer la fleur française ?
Farell Legendre : Oui dans la mesure du possible. Mais la fleur française est tributaire des saisons, du temps, des régions… Aucun fleuriste ne peut bâtir un modèle économique sérieux en se basant uniquement sur la fleur de proximité. Et tout fleuriste ne peut émerger sans avoir dans sa boutique un minimum de choix. Pour cela le rôle des grossistes est important, ils sont les partenaires privilégiés des fleuristes pour leur approvisionnement en végétaux. Le Collectif de la Fleur Française est une composante du paysage floral français. Nous pouvons avoir des centres
d’intérêt convergents.
Les fleuristes doivent avoir une belle offre, répondant aux souhaits de leurs clients car nous devons faire en sorte que les nouvelles pratiques de consommation, qui se sont révélées et
développées pendant la crise, se poursuivent. Les Français ont pris l’habitude
d’avoir du végétal chez eux.
Nous menons cette campagne en partenariat avec l’Interprofession. Il faut réussir à ancrer ses nouvelles habitudes. Il y a des emplois derrière, à tous les niveaux (production,
commerce de gros, fleuristes…)
Fleurnews.net : Vous utilisez souvent le mot rayonnement, quel sens lui donnez-vous ?
Farell Legendre : C’est faire rayonner le savoir-faire, la créativité de l’art floral français tant en France qu’à l’étranger. Nous poursuivons les discussions déjà entamées pour remettre la France dans les instances européennes (Florint)
