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Rosedor-Penja

Le 12 Octobre 2021

Rosedor reprend Penja et s’installe à Rungis

Rosedor rachète Penja et s’installe à Rungis. Une nouvelle étape pour la dynamique coopérative du Sud-ouest qui va se développer sur le marché parisien avec désormais une très large gamme de fleurs, feuillages dont une grande partie est française. Interview exclusive de Philippe Alary, président de Rosedor.

Un nouveau venu arrive sur le marché de Rungis, Rosedor, des provinciaux qui viennent du Sud-ouest. Rosedor (SAS) est un grossiste mais c’est surtout une coopérative d’horticulteurs. Elle reprend la société Penja qui a amené (il y a trente-cinq ans) et développé, en France, les fleurs et feuillages exotiques.
Ce mariage, comme aiment le qualifier les 2 parties prenantes, est donc une affaire de producteurs, du Cameroun où Penja avait une exploitation, du Sud-ouest de la France pour Rosedor. « Nous avons les mêmes valeurs, le même respect des produits, la même vision de l’entreprise. C’est pour cette raison que nous faisons confiance à Rosedor pour assurer l’avenir de Penja » explique Jean-Philippe Landrieu, un des associés fondateurs de Penja. C’est d’autant plus important que Rosedor grâce à ses spécificités permet d’élargir la gamme de Penja à la production française. « Penja ne pouvait pas mieux rebondir dans cette époque où les services et le "consommer local" sont valorisés » complète Jean-Philippe Landrieu. C’est aussi un mariage de professionnels, qui, chacun dans son domaine, maîtrise bien ses produits et sa distribution.

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Les fleurs et feuillages sur le stand Penja

Interview Philippe Alary, président de Rosedor
⁠Penja est une véritable opportunité

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Philippe Alary dans ses serres de roses à Vélines (Dordogne)

Fleurnews.net : Pourquoi avez-vous racheté Penja et vous installez-vous à Rungis?
Philippe Alary : Rosedor est avant tout une coopérative de producteurs de fleurs coupées. Dix horticulteurs du Sud-ouest (Dordogne, Landes, Lot-et-Garonne, Gers), qui cultivent lis, gerberas, gypsophiles, fleurettes, anémones, tournesols, roses… voulant vivre de leur métier. Ils ont développé un outil de commercialisation, la SAS Rosedor qui fonctionne bien, elle a racheté au fil des années Vincentflor et Trastour et a décidé de s’installer à Rungis. Pour nous, le marché parisien est le lieu où l’on peut valoriser nos produits de niche et le potentiel est important.  D’autre part, j’ai l’impression qu’à Paris, il y a un temps d’avance, notamment en matière de tendances de consommation.

F.N. : Vous ne faites pas que vous installez, vous reprenez aussi une société bien connue sur le marché. Pourquoi ?
P.A. : Et, il y a eu l’opportunité Penja. Nous avons beaucoup de points communs avec ses dirigeants, Jean-Philippe Landrieu et Jean-Yves François, dans la manière de travailler, d’appréhender le produit. La fleur n’est pas seulement un prix, un visuel, c’est un produit cultivé, une véritable histoire. On aime savoir d’où elle vient. Nous avons également, une vraie convergence de vision d’entreprise. Nous aimons qu’elle soit la plus autonome possible.
C’est un vrai mariage entre Penja et Rosedor. Le premier avec son expérience des cultures d’importation et d’exportation, nous Rosedor, en production française et hollandaise.

F.N. : Quelles vont être les conséquences pour les clients?
P.A. : Les clients disposeront de la totalité des offres Rosedor et Penja. En ce qui concerne la livraison, pour schématiser, les fleurs et feuillages exotiques qui ne supportent pas le froid seront systématiquement expédiés de Rungis, Penja sait très bien faire. Les autres végétaux pourront partir de Rungis ou se trouver dans nos camions, dans les zones qu’ils couvrent. Ce sont les circuits logistiques qui vont déterminer l’organisation pour que le produit soit le mieux traité possible. Notre but est d’utiliser les points forts des entreprises pour que les clients soient le mieux servis possible.
Nous essayons d’amener aux fleuristes des produits avec une certaine histoire pour qu’ils puissent se démarquer et la raconter à leurs clients. Il faut qu’ils soient dans cette logique pour se différencier. 

F.N. : Penja n’a pas seulement une offre en végétaux, il y a aussi des objets de décoration et de belles et grandes pièces. Allez-vous continuer ? Cela n’est a priori pas votre métier.
P.A. : Oui nous allons continuer bien que ce soit tout nouveau pour nous.
Jean-Yves François va nous accompagner, dans un premier temps, et former quelqu’un.

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Des serres de lis (Rosedor) à Vélines (Dordogne

F.N. : Va-t-il y avoir du changement dans les équipes ?
P.A. : Nous gardons toutes les équipes. Il est important de profiter de tout le monde pour optimiser cette nouvelle aventure. Benoit Picot, directeur et responsable de la partie ouest de Rosedor, assurera avec l’équipe Penja actuelle, la direction du stand de Rungis. Pour nous, une entreprise, Ce sont avant tout les salariés qui y travaillent. 

F.N. : Comment cela va se passer dans les prochains mois?
P.A. : Jean-Philippe et Jean-Yves nous accompagnent jusqu’au 31 décembre 2021. Pendant environ un an, nous allons développer nos synergies. À terme, il y aura une société avec 2 marques complémentaires. En 2023, tout devrait rouler !

F.N. : Quels sont vos autres objectifs ?
P.A. : Pour agrandir la société, nous devons trouver de nouveaux adhérents, des jeunes horticulteurs qui nous rejoindront. Depuis longtemps, nous croyons à la production française et nous la développons. Nos producteurs cultivent un large éventail de fleurs. Cependant, notre approvisionnement est composé à 20 % de fleurs françaises* avec Rosedor, coopérative de production, celles d’horticulteurs associés en Bretagne. Nous le complétons avec des fleurs de Hollande, nous traitons directement avec les producteurs locaux et une ferme équatorienne pour les roses. Ils doivent tous répondre à nos critères de production.

* La production de fleurs françaises correspond à 5 % de l’approvisionnement de fleurs en France.

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Jean-Paul Labaye, adhérent à la coopérative Rosedor, dans sa serre de gerberas

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